Ce troisième volume de Crisol–série numérique est le fruit d’un travail collectif entrepris il y a plusieurs années à Toulouse lors d’une première journée d’étude organisée par l’IRIEC et prolongé lors d’une seconde journée organisée par le CRIIA de l’Université Paris Nanterre. Ces deux journées intitulées « La notion de connivence est-elle un concept opératoire en linguistique ? » se centraient pour la première sur les jeux de mots et traits d’esprit et la seconde sur l’extension du concept aux autres manifestations langagières. Le présent volume réunit 12 contributions de chercheurs français et espagnols, hispanistes ou spécialistes de littérature française, portant sur des domaines aussi divers que la lexicologie, la pragmatique, la parémiologie, la littérature ou la linguistique du signifiant.

Partant d’une analyse lexicographique du terme « connivence » et de son équivalent espagnol « connivencia », fonctionnant comme un étalon qui permet de mesurer la place qu’occupe ce terme dans les champs de la linguistique et de la didactique, l’ensemble du volume tend à montrer que la connivence est un mécanisme à l’oeuvre dans diverses manifestations langagières (calembour, trait d’esprit, langue de spécialité, mécanismes de censure) mais ne peut se résumer à ces dernières. L’objectif du volume est de déceler la connivence à l’œuvre à plusieurs niveaux d’analyse des manifestations langagières et d’en délimiter la place possible en tant que concept linguistique. Ces différents niveaux structurent le volume puisque les diverses contributions se centreront sur la connivence présente dans l’échange au niveau communicationnel dans un premier moment, au niveau discursif par la suite via l’étude de ses manifestations dans le discours, et enfin au niveau sémantique puisqu’elle apparaît comme un indispensable facteur des évolutions linguistiques observables dans tous les registres de langue. C’est ce concept polymorphe que le présent volume nous invite à observer.

Couv_Crisol2.jpg

Sommaire

1- Philippe REYNÈS, « Du sens étymologique à l'émergence des acceptions actuelles en contexte d'analyse du discours et de didactique : comparaison lexicographique entre l'espagnol connivencia et le français connivence. »
2- Christophe DUBOIS, « Degrés de connivence avec le lecteur dans les textes mettant en contact plusieurs langues. »
3- Michel CAMPRUBI, « La connivence dans le discours. La « langue de bois » et la connivence. »
4- José PORTOLÉS LÁZARO, « Censura y connivencia. »
5- Isabelle GARNIER, « Un siècle de connivence confessionnelle de Marguerite de Navarre à Agrippa d’Aubigné (1515-1616) : contribution à l’étayage théorique de la notion. »
6- Patrick CHARAUDEAU, « Les eaux troubles de la connivence. »
7- Hélène FRETEL, « Les marqueurs du discours et la notion de « connivence » :
les cas de enfin, car, en fin et pues. »
8- Bernard DARBORD, « La connivence et son lexique. idiosyncrasies linguistiques, stéréotypes et spécificités culturelles. »
9- Antonia LOPEZ, Les proverbes tronqués établissent-ils une connivence d’un point de vue linguistique entre locuteur et récepteur?
10- Alexandra ODDO, « Sens compositionnel et sens formulaire des lexies complexes : de la convention à la connivence. »
11- Amélie PIEL, « Langue, Discours, Compétence du locuteur : à quel niveau d’analyse la connivence devient-elle un concept opérationnel en linguistique ? »
12- Renaud CAZALBOU, « La connivence comme concept opératoire global en linguistique. »

 

Mentions légales

Crisol série numérique / ISSN : 2678-1190

Directrice de la publication : Caroline Lepage

200 avenue de la République 

92000 Nanterre

c.lepage@parisnanterre.fr