« Mondes, langages et corps brisés : la défaite de l’ordre colonial dans La ceiba de la memoria, de Roberto Burgos Cantor »

  • Renée Clémentine Lucien Sorbonne Université

Résumé

Le roman La ceiba de la memoria (2007) du Colombien Roberto Burgos Cantor met en relation dialogique un récit hégémonique colonial univoque et des voix restées longtemps inaudibles, en examinant l’ordre qui a présidé à l’écriture du récit sur la construction de l’identité colombienne. De multiples voix y construisent une écriture et des représentations de la défaite, d’une part d’esclaves arrivés dans les cales des bateaux négriers, orphelins d’un système symbolique et de représentations originel, et de l’autre, de figures singulières arrivées de la Péninsule, en Nouvelle Grenade au XVIè siècle, à Cartagena de Indias, qui, malgré les traumatismes de tous ordres, cherchent à faire vaciller la verticalité univoque de l’ordre colonial.

 

Publiée
2018-08-27