«Los pasos perdidos (1953) de Alejo Carpentier – “La selva y la búsqueda de la felicidad”»

Résumé

Cet article analyse la construction d’une utopie dans l’œuvre Los Pasos perdidos de l’auteur cubain Alejo Carpentier, œuvre publiée en 1953. Carpentier va réaliser en 1947 un voyage fondateur en survolant la savane vénézuélienne. Puisant dans cette expérience, il va écrire un roman fondé sur la quête comme acte vital, l’utopie et l’impossibilité de la vivre. À partir de trois axes principaux (le voyage comme source d’espoir, la construction d’un espace utopique et l’idée de bonheur né tant de l’évocation de l’enfance que de l’opposition entre l’espace urbain contemporain et l’espace sauvage), nous verrons comment l’auteur-personnage va construire, puis déconstruire, ce paradis, justifiant en conséquence sa renonciation. De nombreux échos de l’histoire de la littérature hispano-américaine résonnent tout au long de ce roman, enrichissant davantage encore toute approche actuelle.

Mots-clés : Alejo Carpentier, Los pasos perdidos, La Vorágine, selva, utopie, bonheur, quête, voyage.