«La felicidad en La vida descalzo (2006) e Historia del llanto (2007) de Alain Pauls»
Résumé
Entre La vida descalzo et le premier volume de la trilogie formée par Historia del llanto (2007), Historia del pelo (2010) et Historia del dinero (2013), Alan Pauls livre les fragments d’une réflexion sur le bonheur dans laquelle se mêlent le point de vue de l’enfant et celui de l’adulte. Si la scène finale de La vida descalzo insiste sur le rapport entre les livres et le bonheur, dans Historia del llanto ce qui est mis en relief est le soupçon que « tout bonheur se construit autour d’un noyau de douleur intolérable ». Contre ce que Pascal Bruckner caractérise comme une sorte d’impératif contemporain d’euphorie perpétuelle et ce que Gilles Lipovetsky voit comme un véritable culte de l’homo felix, Pauls préfère déconstruire la mythologie du bonheur, en démontrant que le soupçon se niche dans les replis du bonheur et qu’un chemin secret et sinueux relie la douleur des uns avec le bonheur des autres.
Mots-clés : Alan Pauls, bonheur, enfance, mythologie, déconstruction