La calle como escenario de protesta política en la España de los setenta

  • Anne-Laure Feuillastre CRIIA - Université Paris Nanterre

Résumé

Ce travail se centre sur la rue espagnole comme espace alternatif pour le théâtre à la fin des années 1960 et au début des années 1970. Les représentations dans des lieux occasionnels, dans des résidences universitaires, mais aussi celles à l’air libre sur des places de villages ou de villes, reflétaient une volonté d’atteindre un autre public, différent des spectateurs bourgeois qui se rendaient d’habitude dans les théâtres commerciaux. Pendant ces années-là, la nouvelle génération de théâtre espagnol aspirait à renouer avec l’essence du genre : le théâtre populaire. La dictature fut également une autre raison pour jouer les pièces critiques envers le régime dans des espaces alternatifs où la surveillance de la censure était moindre : ce fut le cas du café-théâtre, un espace directement relié à la rue, mais un phénomène éphémère ; le festival de théâtre également, très souvent à l’air libre et même dans des parcs publics, devint un espace alternatif pour représenter des œuvres qui ne parvenaient pas à atteindre le circuit commercial. Face aux interdictions de la censure gouvernementale – toujours sévère pendant le franquisme tardif –, certains groupes d’acteurs avaient le courage de jouer des pièces sans autorisation, et ce même dans la rue. À partir de quelques exemples concrets, cet article veut présenter le théâtre à l’air libre de ces années de dictature en tant qu’expression d’une contestation circonstancielle et de la revendication d’une liberté si désirée.

Mots-clés : franquisme tardif – théâtre de rue – café-théâtre – festival – clandestinité.

 

El presente trabajo se centra en la calle española como espacio alternativo para el teatro al final de los años 60 y a principios de los 70. Tanto las funciones en locales ocasionales, en Colegios Mayores, como las al aire libre, en las plazas de pueblos y ciudades, reflejaban cierta voluntad de alcanzar a otro público, diferente de los espectadores burgueses que solían acudir a los teatros comerciales. En aquellos años, la nueva generación de teatro español aspiraba a enlazar con la esencia del género: el teatro popular. La dictadura fue otro motivo para llevar las obras críticas para con el régimen a espacios alternativos con menor vigilancia de la censura: fue el caso del café-teatro, espacio con relación directa a la calle, pero un fenómeno efímero; el festival de teatro también, muchas veces al aire libre y hasta en parques públicos, se convirtió en un espacio alternativo para estrenar obras que no conseguían alcanzar el circuito comercial. Frente a las prohibiciones de la censura gubernamental – todavía severa durante el tardofranquismo –, algunos grupos de actores se atrevían a representar sin permiso, e incluso en la calle. A partir de algunos ejemplos concretos, este artículo quiere presentar el teatro al aire libre de aquellos años de la dictadura como la expresión de una protesta circunstancial y de la reivindicación de una libertad tan ansiada.

Palabras clave: tardofranquismo – teatro callejero – café-teatro – festival – clandestinidad.

Publiée
2019-03-06