«“El dulce lamentar de dos pastores”: apuntes sobre la felicidad en la poesía hispánica»
Résumé
H. Friedrich affirme dans Structure de la poésie moderne (1956) (Paris, Denoël-Gonthier, 1976 ; 17) : « La poésie se voulut expression d'une souffrance enfermée dans un cercle sans issue: dans le verbe, elle n'espère plus trouver le salut, mais seulement la possibilité de la nuance. » Difficile, en effet, de dire le bonheur en poésie, genre littéraire uni plus que tout autre, à l’expression exaltée des sentiments. Cette approche voudrait montrer, par le truchement de quelques exemples (Federico García Lorca, Dámaso Alonso, Luis Cernuda, Ana Rossetti) comment dans la poésie moderne et contemporaine espagnole, même lorsque les premiers vers semblent nous conduire vers une certaine allégresse, la fin du texte nous fait découvrir, souvent brutalement, que la quête du bonheur est illusoire et inassouvissable, ce qui semble être par ailleurs la condition du maintien de l’écriture.
Mots-clés : Génération de 27, Lorca, Cernuda, Alonso, Rossetti, bonheur, poésie