Sémiotique du bref dans les Diálogos de Federico García Lorca. La dynamique du tableau

  • Inés Guégo Rivalan Université Paris Nanterre – EA Études Romanes / CRIIA

Résumé

Au cours de l’histoire littéraire, les formes brèves ont fait l’objet de nombreuses théorisations. Dire avec concision, plutôt qu’en faisant le choix d’une forme étendue, a été la préoccupation d’écrivains soucieux de sublimer la force d’une idée ainsi dénuée du superflu, ou d’exhausser, en les synthétisant, les procédés menant à la formation de l’image poétique. Contribution de F. García Lorca à la réflexion et à la création d’œuvres caractérisées par leur brièveté, les Diálogos (1925-1926) retiennent l’attention. Héritiers des saynètes, ces petits textes se caractérisent par leur forme ramassée, non expansive, et par leur autosuffisance et leur autonomie. Le « bref » s’y caractérise par sa polymorphie et leur diversité permet de questionner un réel monolithique tout en faisant tableau, à la façon de micro-séquences où la densité maximale du signe est la règle. L’étude des intersections poétiques interroge la dimension évanescente et polymorphique de l’architectonique des formes brèves. Parce qu’ils jouent aussi du rythme, les Diálogos mettent en jeu symbole et durée et questionnent le genre théâtral lui-même, dont ils sont une manifestation renouvelée.

Mots-clés : formes brèves ; Diálogos ; Federico García Lorca ; rythme ; tableau.


En el transcurso de la historia literaria las formas breves han sido objeto de numerosas teorizaciones. Expresarse con concisión rehuyendo formas extensas ha sido la preocupación de escritores empeñados en sublimar la fuerza de ideas despojadas de lo superfluo o en elevar, sintetizándolos, los recursos de formación de la imagen poética. Como contribución de F. García Lorca a la reflexión y a la creación de obras caracterizadas por su brevedad, los Diálogos (1925-1926) llaman la atención. Herederos de los sainetes, estos breves textos se caracterizan por su forma recogida y no expansiva, por su autosuficiencia o autonomía. En ellos lo «breve» se caracteriza por su carácter polimorfo y su diversidad cuestiona una realidad monolítica, sintetizada en «cuadros», como micro-secuencias en las que la regla es la máxima densidad del signo. El estudio de las coordenadas poéticas interroga la dimensión evanescente, polimórfica y arquitectónica de las formas breves. Al jugar también con el ritmo, los Diálogos ponen en juego el símbolo y la duración y cuestionan el género teatral, del cual son una manifestación renovada.

Palabras clave: formas breves; Diálogos; Federico García Lorca; ritmo; cuadro.

 

Inès Guégo Rivalan est une ancienne élève de l’École Normale Supérieure de Lyon, agrégée d’espagnol (2012) et docteure de l’Université Paris Nanterre (2018) rattachée au laboratoire du CRIIA (Centre de Recherches Ibériques et Ibéro-Américaines). Elle a soutenu une thèse sur « Les enjeux du renouveau du théâtre espagnol. Forces et pouvoirs des synesthésies (1916-1934) », sous la direction du Professeur des Universités Zoraida Carandell.

Inès Guégo Rivalan es ex alumna de la Escuela Normal Superior de Lyon, agrégée de español (2012) y doctora de la Universidad Paris Nanterre (2018), afiliada al laboratorio del CRIIA (Centro de investigaciones ibéricas e iberoamericanas). Defendió una tesis titulada «Les enjeux du renouveau du théâtre espagnol. Forces et pouvoirs des synesthésies (1916-1934)», bajo la dirección de la catedrática Zoraida Carandell.

Publiée
2019-09-04