Approche iconologique des pandémies d’hier et d’aujourd’hui
Résumé
En 2003, dans sa thèse Le corps de la contagion (XVIe-XXe), l’historienne Dominique Chevé-Aicardi soulignait déjà combien les représentations de la peste ont été prégnantes dans l’histoire des pandémies et des mentalités. Aujourd’hui, le monde connaît après la peste, la lèpre, la tuberculose, la grippe espagnole ou encore le sida, un nouveau fléau : le coronavirus.
Les arts ont toujours rendu compte des dévastations tout autant que des peurs, individuelles et collectives, générées par ces épidémies. Comment inscrire alors les productions artistiques actuelles liées à la Covid-19 dans les représentations des pandémies développées jusqu’à nos jours ? Et quelles sont les récurrences créatives et/ou les originalités iconologiques propres à cette nouvelle pandémie ?
En tous les cas, notre fragilité humaine continue de développer une approche du Mal et de la Mort ainsi que de ses représentations, entre crainte de châtiment divin, angoisses psychiques et espérances, que ce soit par le biais du réalisme, du recours à l’allégorie, de l’humour, etc., où les corps d’hier et d’aujourd’hui se retrouvent au centre, et ce quelles que soient les politiques officielles retenues.
Mots-clés : peste ; représentations ; Mal ; hétérochronies ; biopouvoir.
En 2003, en su tesis Le corps de la contagion (XVIe-XXe), la historiadora Dominique Chevé-Aicardi subrayaba hasta qué punto las representaciones de la peste han prevalecido en la historia de las pandemias y en la mentalidad. Luego de la peste, la lepra, la tuberculosis, la gripe española y el sida, el mundo se enfrenta hoy a una nueva plaga: el coronavirus.
Las artes siempre han hecho eco de la devastación y los miedos individuales y colectivos generados por estas epidemias. ¿Cómo integrar entonces en las representaciones de las pandemias realizadas hasta nuestros días las producciones artísticas actuales vinculadas a la Covid-19? ¿Y cuáles son las recurrencias creativas y/o las originalidades iconológicas específicas de esta nueva pandemia?
En todo caso, nuestra fragilidad humana sigue propiciando un planteamiento del Mal y de la Muerte, así como de sus representaciones entre el temor al castigo divino, la angustia psíquica y la esperanza, ya sea a través del realismo, el recurso a la alegoría, el humor, etc., donde los cuerpos de ayer y de hoy ocupan un lugar central, y ello sean cuales fueren las políticas oficiales adoptadas.
Palabras clave: peste; representaciones; Mal; heterocronías; bio-poder.