Numéro courant
Ce volume de la série numérique de la revue Crisol, intitulé « Territoires en mouvement dans les mondes hispaniques du Moyen Âge à l’époque contemporaine » marque, tout d’abord, l’aboutissement du projet quinquennal engagé au Centre de Recherches Ibériques et Ibéro-Américaines (CRIIA) de l’Unité de Recherche Études Romanes de l’Université Paris Nanterre. Depuis 2018, plusieurs séminaires transversaux ont permis de mener une réflexion interdisciplinaire sur le(s) territoire(s) dans les mondes hispaniques en les appréhendant comme construction politique, économique, juridique, sociale, littéraire, culturelle et linguistique. Les échanges ont été l’occasion d’interroger, dans une perspective comparatiste, les différentes facettes des constructions identitaires, qu’elles soient nationales (construction d’une communauté imaginaire collective), groupales (identification à une « appartenance ethnique », évolutions et nouvelles représentations linguistiques) ou individuelles (traces de mémoires familiales, voyages, etc.). Tout en examinant les notions de frontières, de déplacements ou de circulations, ces rencontres ont visé à comprendre aussi bien les différents processus de déterritorialisation et de reterritorialisation, les formes de « travestissement » (ambivalences, résistances et dérives) des territoires que les phénomènes d’hybridations linguistiques, et les conséquences de ces déplacements.
Ce numéro est, ensuite, le fruit d’un colloque international organisé les 11 et 12 janvier 2024 réunissant une vingtaine de spécialistes de champs divers et d’horizons variés (universités françaises, européennes et américaines). Les articles rassemblés ici poursuivent ces explorations et étudient les différentes formes de territorialité qu’elles soient géographiques (Europe ibérique/États-Unis/Amérique latine), historiques (Europe ibérique/Amérique latine) ou linguistiques (variétés diatopiques de l’espagnol, espagnol en contact avec d’autres langues ibériques et amérindiennes).
Dans la première section de ce numéro, nous nous interrogeons sur le lien entre « Territoires et (re)création de récits nationaux ». En privilégiant la transversalité entre l’Espagne et l’Amérique latine, nous regroupons trois études qui mettent au jour des processus contemporains de (re)configuration de récits territoriaux à des fins institutionnelles, mémorielles ou encore culturelles. La production de récits et de contre-récits, l’élaboration d’imaginaires collectifs et l’émergence de nouvelles identités sont autant d’opérations envisagées, au fil de la section, au prisme du territoire, un territoire dont la mise en récit constitue, en définitive et selon les auteurs ici réunis, un vecteur d’affirmation identitaire.
Dans son article « La “République catalane” : entre construction identitaire et communauté politique », Alexandra Palau revient sur les stratégies politiques et communicationnelles mises en œuvre pour consolider et légitimer la construction d’une République catalane lors du cycle indépendantiste des années 2010. Sa réflexion repose non seulement sur l’analyse diachronique des discours d’investiture des présidents de la Generalitat entre 2015 et 2022 mais également sur la mise en lumière des modalités de la mobilisation citoyenne qui a abouti à la configuration de ce que l’auteure présente comme un « espace social militant ». Elle aborde également une autre facette du projet indépendantiste : l’instauration de nouveaux espaces numériques et médiatiques participatifs tels que Diplocat, organisme de diplomatie publique créé par le gouvernement catalan en 2012 et qui s’est converti en instrument de légitimation du projet de création d’une République catalane.
À sa suite, Maud Yvinec poursuit la réflexion dans son article « “Espinar, cuna de la nación K’ana” y “Challhuahuacho, capital histórica de la nación Yanawara” : desterritorialización minera y reapropiación étnica del territorio en los Andes del sur peruano » en se penchant sur l’émergence de nouvelles identités ethniques dans le sud des Andes péruviennes. En se concentrant plus particulièrement sur l’identité « K'ana » - dans la province d'Espinar - et sur l'identité « Yanawara » - le district de Challhuahuacho -, elle met en évidence comment ces processus constituent depuis la première décennie du XXIe siècle une stratégie de réappropriation territoriale face à l’essor de l’extractivisme. Après avoir analysé les réactions apparues localement face à ce qu’elle présente comme un « phénomène de déterritorialisation minière », l’auteure s’intéresse à la configuration de nouveaux récits territoriaux et à la façon dont ces discours émergents (re)signifient l’espace. Enfin, elle s’interroge sur la portée et les limites de la reterritorialisation ethnique actuellement à l’œuvre dans le contexte extractif spécifique des Andes péruviennes.
Le troisième article de cette section, « Las noches de la “heroica Valladolid” (Yucatán) : entre reescritura de la historia y búsqueda de una nueva identidad », écrit par Diana Barreto et Manfredi Merluzzi, questionne l’instrumentalisation du territoire local à des fins mémorielles à la lumière d’une célébration mexicaine, La Heroica Ciudad de Valladolid (État du Yucatán, Mexique). Tout en insistant sur les aspects performatifs de la mise en scène de la reconstruction historique de la ville, les auteurs montrent en quoi cette célébration contribue à la reconstruction d’un imaginaire collectif d’intégration territoriale et culturelle qui se base tant sur la réinterprétation des frontières raciales et coloniales que sur l’invisibilisation de certains épisodes traumatiques de l’histoire régionale maya.
La deuxième section se penche sur les relations entre « Territoires, langue et enjeux identitaires ». En effet, les mouvements de création et recréation de récits nationaux passent évidemment par la mise en avant de certains faits et de leurs représentations. Or, dans cette entreprise, la langue s’avère une véritable cheville ouvrière car elle est elle aussi un territoire travaillé par des enjeux identitaires. C’est ainsi que le doctorant sociolinguiste, Antoine Brahy, étudie la langue comme création identitaire transnationale dans son article « Le rôle de la langue dans la construction de l’Hispanidad ». Après avoir précisé l’origine et les contours de ce concept, l’auteur analyse la façon dont les institutions normatives (telles que la RAE) et les gouvernements nationaux utilisent la continuité linguistique de l’espagnol comme « levier identitaire » pour créer une communauté transnationale et la consolider. Ce sont ensuite les représentations individuelles que se font les locuteurs hispanophones des différentes variétés de l’espagnol qui intéressent ce jeune chercheur. Il met dans ce sens en lumière les hiérarchies, l’évolution des pratiques discursives dans la migration, qui sont autant de rapports de pouvoir généralement hérités de l’époque coloniale. L’étude s’achève sur la nouvelle grande préoccupation des institutions régulatrices de la langue : la création du panhispanisme, avec toutes les difficultés que suppose d’établir une norme sans écarter ses multiples fluctuations.
Parmi ces fluctuations, Ana Ramos Sañudo examine plus particulièrement celle de l’espagnol d’Andalousie dans son article « Représentations de l'identité linguistique des locuteurs de l'espagnol en Andalousie ». Rappelant la difficulté pour le linguiste de déterminer des frontières nettes lorsqu’on évoque des variations diatopiques, elle présente néanmoins plusieurs marqueurs discursifs propres et observe les appréciations - positives ou négatives - qu’ils engendrent, tant chez des auditeurs internes (i.e. andalous) qu’externes, et notamment dans la culture populaire contemporaine. Elle remarque ensuite que les stéréotypes moqueurs, longtemps véhiculés sur la variété andalouse de l’espagnol, ont abouti à une prise de conscience par les Andalous de leur spécificité linguistique. Aussi, ceux-ci tendent-ils aujourd’hui à renverser la vapeur et à revendiquer fièrement l’emploi de cette modalité comme un marqueur de leur identité propre, comme en attestent - notamment - plusieurs opérations publicitaires et marketing récentes citées par la chercheuse.
Une troisième section est consacrée aux « Territoires, circulations et (ré)appropriations ». Il s’agit de voir comment des réseaux et des dynamiques d’échanges se mettent en place dans les espaces, comment ces derniers les structurent et, dans le même mouvement, s’en emparent.
Dans ce sens, dans leur article « Migrations, empoderamiento et citoyenneté. Le cas des employées de maison latino-américaines à Madrid », Karine Bergès et Diana Burgos-Vigna insistent sur les liens entre le statut de femmes migrantes et l’existence d’un tissu associatif dynamique leur permettant de devenir des citoyennes à part entière dans leur pays d’accueil et de faire valoir leurs droits politiques, sociaux et économiques. Dans une première partie, les auteures exposent la situation de précarité, de vulnérabilité et d’infra-valorisation des travailleuses du secteur domestique. Grâce à une étude de terrain et des témoignages, elles expliquent ensuite comment le réseau associatif constitue un espace de solidarité et de défense de et pour ces femmes. L’analyse s’intéresse finalement à la relation entre citoyenneté, empoderamiento et féminisme. Au travers d’exemples précis, les auteures démontrent comment l’engagement collectif et la présence dans l’espace public représentent des moyens efficaces pour la participation politique de ces travailleuses migrantes.
À cette étude fait suite celle de Rocío Fuentes qui traite dans son article « Puentes interculturales: Los hablantes de herencia del español » la question de l’enseignement de l’espagnol auprès des élèves qui le pratiquent comme langue maternelle (ou langue d’héritage). Après avoir identifié les particularités des locuteurs des langues d’héritage (principalement la maîtrise de l’oral, la connaissance culturelle de premier ordre, la faiblesse de l’écrit), elle décrit les politiques éducatives développées par les États-Unis à destination de ces publics spécifiques et les allers-retours qui s’établissent entre la norme enseignée à l’école et la variante dialectale pratiquée en-dehors. Soulignant que la recherche pédagogique s’est concentrée jusqu’à maintenant sur des problématiques linguistiques (gestion des variantes diatopiques et diastratiques), Rocío Fuentes insiste sur l’importance d’une pédagogie basée sur les compétences interculturelles de ces élèves, notamment en tant que médiateur culturel. Elle expose ainsi l’intérêt d’utiliser une pédagogie différenciée en classe où les hispanophones d’héritage pourraient présenter des thématiques en lien direct avec leur trajectoire et leur communauté, pour en discuter avec les apprenants anglophones : ils deviendraient de ce fait des passeurs de culture, et permettraient d’enrichir l’ensemble des élèves en faisant circuler les savoirs d’un territoire à l’autre.
À la perspective sociale du premier article et à l’approche linguistique du deuxième s’ajoute une vision historique des phénomènes propres au territoire. Jules Rodrigues, dans son travail sur « Territoire, armée et défense nationale. De la territorialisation à la projection de forces de l’armée de Terre espagnole, XXe-XXIe siècles. », explore le lien qu’entretient l’armée de terre espagnole avec le territoire national. En fondant sa réflexion sur l’analyse diachronique des réformes opérées dans le domaine des forces armées entre 1893 et 2003, il met au jour les enjeux et les défis qui ont jalonné l’histoire de l’implantation territoriale de l’armée de terre en Espagne et revient sur les grandes étapes qui ont marqué l’évolution de la structure et des fonctions depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à l’époque actuelle. Sa contribution met en évidence la nécessité de penser les relations entre armée et territoire dans toute leur historicité pour saisir pleinement les dynamiques qui ont mené, en Espagne, d’une conception très territorialisée de la défense nationale à la déterritorialisation des forces armées.
Si ces derniers articles font référence à des études qui s’inscrivent dans la période contemporaine, le texte de Valentina Emiliani invite à aborder la question dans un temps plus lointain, puisqu’il propose une réflexion sur : « El barrio del nuncio. La relación de la nunciatura apostólica con la villa de Madrid en el siglo XVII ». Elle se concentre sur le territoire de la nonciature de la ville de Madrid et cherche à analyser les réseaux culturel, légal et économique qui se tissent dans l’espace territorial qui lui est attribué dans la capitale espagnole et la périphérie de celui-ci. Pour ce faire, elle accorde une place importante à la figure de l’ambassadeur, ainsi qu’à la législation particulière à ce quartier qui confère à ses résidents des privilèges et, pour le diplomate italien, l’immunité diplomatique. Valentina Emiliani poursuit par l’étude d’une série de cas de conflits (en particulier économiques et juridiques) que peut supposer la présence du représentant papal à Madrid. Après avoir exposé les différents types de résidents et acteurs du quartier de la nonciature à Madrid, l’auteure se penche non seulement sur les cas d’échanges culturels, les spécificités économiques et juridiques (concernant les réfugiés ou les criminels par exemple) mais aussi sur les prérogatives (« dispensa » et « bottigliera ») qui caractérisent cet espace particulier.
La dernière section du volume, intitulée « Territoires poétiques, itinéraires et résistances », examine la création littéraire afin de réfléchir aux rapports dynamiques qui existent entre la littérature et le territoire. Les articles qui la composent questionnent les liens entre représentation, langue et identités, en plaçant l'errance et l'étrangéité au cœur de leurs analyses. Que ce soit parce qu’ils luttent contre la langue, parce qu’ils démantèlent ses frontières pour permettre l'avènement d'une nouvelle manière d'habiter le territoire, ou parce qu’ils s'affranchissent des attentes de la couleur locale, voire de l'authenticité du regard sur son propre territoire en tant que critère de légitimité, la poésie et le roman sont définis dans ces études comme des alliés indispensables pour résister à l'enfermement et à la sclérose des identités et de l’écriture.
Dans son article, « Le territoire au prisme de la disparition. César Vallejo ou l’invention d’une langue transfrontalière », Jordana Maisian parcourt l'itinéraire biographique de César Vallejo en révélant comment le déplacement vers d'autres espaces entraîne une réactivation de son territoire et de sa langue, créant des “effets de territoire” qui suscitent une “langue transfrontalière” au cœur de sa poésie. Quant à Leonardo Valencia, dans « Aquí tampoco, allá también. Mapa roto de la novela latinoamericana », il se propose de sonder la portée et les possibilités de la déterritorialisation du roman latinoaméricain contemporain. Pour cela, ses réflexions s'appuient sur l'analyse de l’œuvre de deux écrivains argentins. Quelques romans de César Aira permettent de concevoir une littérature - représentée par la métaphore du castrat - qui ne cherche pas à fonder des nations à travers sa descendance, mais qui se veut une performance produisant des sens qui ne la précèdent pas. La référence à l’essai Exotismo approfondit cette réflexion tout en établissant un lien avec l'œuvre de Jorge Luis Borges, qu'Aira et Valencia revisitent tous deux. En sillonnant les essais de Discusión, notamment « El escritor argentino y la tradición », l'auteur de cet article revendique la liberté thématique totale rendue possible par la « mort du roman », ainsi que la pudeur, condition indispensable à l’imagination.
En conclusion, les réflexions publiées dans ce volume viennent clore une étape de réflexion collective et confirment l’intérêt de la transdisciplinarité pour penser les “Territoires en mouvement dans les mondes hispaniques du Moyen Âge à l’époque contemporaine”. Puissent-elles encourager des chercheurs et chercheuses à poursuivre dans cette voie et à en explorer d’autres dimensions.
Dalila Chine Lehmann, Lou Freda, Lina Iglesias, Alice Kadri, Cecilia Reyna, Diana Sarrade Cobos, Allison Taillot.
SOMMAIRE
1. Territoires et (re)création de récits nationaux
Alexandra Palau (Université de Bourgogne, Centre Interlangues - TIL) : “ La “République catalane” : entre construction identitaire et communauté politique”
Maud Yvinec (Université Paris 1- Panthéon Sorbonne et membre de l’UMR Mondes Américains) : ““Espinar, cuna de la nación K’ana” y “Challhuahuacho, capital histórica de la nación Yanawara” : desterritorialización minera y reapropiación étnica del territorio en los Andes del sur peruano”
Diana Barreto (UNAM, México) - Manfredi Merluzzi (Università di Roma Tre, Italia) : “Las noches de la “heroica Valladolid”(Yucatán): entre reescritura de la historia y búsqueda de una nueva identidad”
2. Territoires, langue et enjeux identitaires
Antoine Brahy (Université de Lorraine, ATILF/CNRS) : “ Le rôle de la langue dans la construction de l’Hispanidad”
Ana Ramos Sañudo (Université Paris Nanterre, CRIIA) : “Représentations de l'identité linguistique des locuteurs de l'espagnol en Andalousie”
3. Territoires, circulations et (ré)appropriations
Karine Bergès (Université Paris Est - Créteil, Imager) et Diana Burgos-Vigna (Université Paris Nanterre, CRIIA-GRECUN) : “Migrations, empoderamiento et citoyenneté. Le cas des employées de maison latino-américaines à Madrid”
Rocío Fuentes (Central Connecticut State University) : “Los hablantes de herencia como puentes interculturales: consideraciones para el desarrollo de un marco pedagógico intercultural.”
Valentina Emiliani (Università degli studi Roma tre, Italia – Universidad de Cantabria, España) : “El barrio del nuncio. La relación de la nunciatura apostólica con la villa de Madrid en el siglo XVII”
Jules Rodrigues Rodrigues (Université Paul-Valéry Montpellier 3, Laboratoire 3L.AM - Langues, Littératures, Linguistique des Universités d’Angers et du Mans) : “Territoire, armée et défense nationale. De la territorialisation à la projection de forces de l’armée de Terre espagnole, XXe-XXIe siècles.”
4. Territoires poétiques, itinéraires et résistances
Jordana Maisian (ENSA Paris-Malaquais, Laboratoire Architecture, Culture, Sociétés/UMR AUSser CNRS 3329) : “Le territoire au prisme de la disparition. César Vallejo et l’invention d’une langue transfrontalière”
Leonardo Valencia (Universidad Andina Simón Bolívar, Équateur) : “Aquí tampoco, allá también. Mapa roto del paisaje histórico en la novela latinoamericana”
Crisol série numérique / ISSN : 2678-1190
Directrice de la publication : Caroline Lepage
200 avenue de la République
92000 Nanterre
c.lepage@parisnanterre.fr
CRISOL est une publication du Centre de Recherches Ibériques et Ibéro-américaines de l'Université Paris Nanterre.
Née en 1983, Crisol est une revue déjà ancienne et qui, avec ses 45 numéros, constitue un très riche et varié patrimoine pour la recherche hispaniste et américaniste à l’Université Paris Nanterre.
La revue, alors dirigée par Bernard Sesé, aura d’abord connu une première série de 19 numéros. Crisol Nouvelle série a été créée en 1997 par Thomas Gomez. C’est en 2018, pour son 35e anniversaire, et sous la direction de Caroline Lepage, qu’elle a opéré son passage intégral vers l’édition numérique. À ce jour, cette troisième série comprend 30 numéros.
Il s’agit d’une revue d’études pluridisciplinaires – elle recouvre les champs de la littérature, de l’Histoire, de la civilisation et de la linguistique – pour le domaine espagnol et latino-américain, depuis le Moyen-Âge jusqu’à nos jours.
Crisol a donc pour vocation d’imaginer, d’explorer des zones de dialogues, pour, à terme, créer des ponts entre des chercheurs d’horizons divers qui pourront effectivement proposer des contributions travaillées depuis une vaste palette de champs théoriques et méthodologiques ; l’objectif étant de penser et de décrire le phénomène littéraire, historique, civilisationnel et linguistique.