Quels sont les effets des mobilités des individus, seuls ou en groupes, sur les productions écrites et orales en langue espagnole ?

À partir d’une série de réflexions interdisciplinaires qui vont puiser aux outils et aux méthodes de la linguistique, de l’histoire politique et de la littérature, ce numéro de Crisol se propose de repenser les effets des mobilités, d’observer des phénomènes de mutation, d’étrangéisation et de resignification terminologiques, dans la production de discours en langue espagnole.

Divers corpus, outils et méthodologies, sont ainsi mis au service d’une meilleure compréhension des enjeux linguistiques, historiques, politiques et littéraires suscités par la problématique migratoire associée aux mutations discursives.

Qu’il s’agisse d’analyser des mobilités textuelles et des représentations de mouvements migratoires, d’éclairer les usages et les réappropriations idéologiques de concepts aux intérêts politiques bien compris, ou de mesurer la variation diatopique dans l’aire hispanophone, la langue espagnole et les incidences des migrations sur cette langue restent le dénominateur commun de ces réflexions menées par quinze chercheurs hispanistes.

Ces mots et ces formes discursives qui migrent se dotent alors de toute une palette de nuances dans une perspective à la fois diachronique et synchronique. Leurs effets de mode, leurs abandons, leurs substitutions et resignifications, sont à déconstruire pour cerner des évolutions de la langue espagnole, amenant tout un chacun à dire et lire différemment le réel.

 

Caroline Lepage, Françoise Martinez, Alexandra Oddo

 

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SOMMAIRE 

Volet 1 : Littéralités migrantes

Pénélope Laurent (Sorbonne Université) : «Quelques cas de migrations textuelles dans la littérature argentine». 

Caroline Lepage (Université Paris Nanterre) et Elena Geneau (doctorante Université Paris Nanterre) : «La science-fiction ou l’expérimentation radicale de la migration et des mutations (langue, discours et formes du texte)».

Graciela Villanueva (Université Paris-Est Créteil) : «Patricio Pron y el espíritu de los padres que sigue subiendo en la lluvia».

Elena Geneau (Université Paris Nanterre), «Lo epistémico y lo actancial del discurso a partir de una situación de desplazamiento corporal tangible o incorpóreo en Los cuerpos del verano de Martín Felipe Castagnet y Sexografías de Gabriela Wiener»

Éléonore Parchliniak (Université Paris Nanterre), «La littérature hors de ses frontières»

 

Volet 2 : politiques éducatives et récupérations conceptuelles

Françoise Martinez (Université Paris 8) : «Du ‘régénérationnisme’ espagnol à la ‘régénération’ éducative bolivienne : avatars d’un concept politique». 

David Macías Barrés (Université Lyon 3) : «Políticas estatales e identidades en el Ecuador: etnicidades de la Costa y “reindigenización».

Sara Dichy-Malherme (Universités de La Rochelle et Paris Nanterre) : «Du soulèvement de l'Inti Raymi à la Constitution du sumak kawsay: fonctions symboliques du kichwa dans le discours politique équatorien».

 

Volet 3 : transformations des lexiques, récits et discours

José Vicente Lozano (Université de Rouen) : «La lengua encarcelada por las pequeñas pantallas: de México a Madrid, pasando por Buenos Aires, cuestiones diasistemáticas de léxico, fraseología y maledictología». 

Stéphane Oury (Université de Metz) : «Entre migration et mutation, variations prosodiques, morphologiques et sémantiques du lexique de part et d'autre de l'océan : le cas des faux amis internes parmi les américanismes».

Benoit Coquil (Université Paris-Est Créteil) : «Lenta biografía de Sergio Chejfec : récit d'exil et étrangisation de la langue».

Caroline Lepage (Université Paris Nanterre) et Elsa Fernandez (Université Paris Nanterre) : «Beatriz/Paul Preciado : des mutations et des migrations en tout genre».

 

Volet 4 : Variations diatopiques en diachronie 

Amélie Piel (Université Paris Nanterre) : «Ruptures de concordances temporelles: variation diatopique ou réalité panhispanique».

Alexandra Oddo (Université Paris Nanterre) : «Fragmentation de la langue espagnole dans l’espace: le cas de la parémiologie latino-américaine ».

Mariana Echegaray Camacho (doctorante Université Paris Nanterre) : «Strigas, brujas, hechiceras y curanderas: l’évolution du lexique de la sorcellerie de l’Espagne au Nouveau Monde (XVII-XVIIIe siècles)».

 

Mentions légales

Crisol série numérique / ISSN : 2678-1190

Directrice de la publication : Caroline Lepage

200 avenue de la République 

92000 Nanterre

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Publiée: 2019-05-06